Infrastructure et développement communautaire > IXP > Exemples de réussite des points d’échange Internet
Exemples de réussite des points d’échange Internet
Découvrez comment les IXP contribuent à rendre l’Internet plus rapide et plus abordable dans le monde entier.
Panama
Fondé en 1997, InteRed, au Panama, est l’un des premiers points d’échange Internet de l’hémisphère occidental, mais sa croissance a été lente. Un changement de direction et le don d’équipements et de formations essentiels ont changé la donne. Ne risquant plus de perdre sa pertinence, l’IXP revigoré est passé de la stagnation à un rôle transcendantal pour l’écosystème Internet local.
Bolivie
Après plusieurs mois de paralysie, le point d’échange Internet (IXP) de Bolivie, PIT Bolivia, voit désormais son trafic échangé doubler tous les six mois. L’IXP de Bolivie est né le 13 novembre 2013. Au départ, ses membres échangeaient seulement 90 Mbit/s (mégabits par seconde) au total. En février 2020, 1,4 Gbit/s (gigabits par seconde) de trafic était échangé à travers le PIT. Après avoir mis à niveau de nombreux équipements, et avoir accueilli de nouveaux membres, le trafic total du PIT est de 400 Go.
Guatemala
Depuis que l’IXP.GT a commencé à échanger du trafic en novembre 2019, ses 10 organisations participantes dépassent déjà les 4 Gbit/s de trafic moyen. Avant l’IXP, il fallait 30 à 40 millisecondes pour recevoir des données. Il faut désormais 2 millisecondes, voire moins. « L’IXP est la meilleure chose qui nous soit arrivée en 2020 », explique Ariel Tello, de Señal Nacional, le fournisseur câble et Internet du Guatemala.
République dominicaine
En 2017, une décennie après une initiative ratée qui visait à créer un IXP, le chapitre local de l’Internet Society de la République dominicaine a redoublé d’efforts et a suivi des forums locaux consacrés à la Gouvernance de l’Internet. L’année suivante, le chapitre a composé une équipe, a fait une demande de fonds et les a obtenus pour lancer les activités relatives à l’IXP. Quelque 24 organisations ont signé un accord de participation pour IXP.DO, dont la présidence de la République, des fournisseurs de service et des entreprises de télécommunications.
El Salvador
Le point d’échange Internet d’El Salvador, IXSal, présente peut-être l’histoire la plus longue et la plus complexe, qui a commencé à la fin du siècle dernier, en 1999. Après plusieurs années passées à former des techniciens réseau, à expliquer les avantages des IXP aux fournisseurs d’accès Internet et à travailler avec différents partenaires, l’IXP a été lancé en 2020, et possède désormais cinq fournisseurs d’accès prêts au peering.
Mexique
IXSY (Internet Exchange Services Yucatán) permet à Internet d’être un instrument efficace favorisant l’inclusion sociale, l’innovation, la production de savoir, la santé, la culture et le développement économique au Yucatán (Mexique). L’IXP a été lancé en 2019 après environ 30 réunions et sessions de formation, et ses deux premiers participants ont commencé à échanger du trafic en novembre et décembre 2020.
Macédoine
Lorsque le COVID-19 a frappé la Macédoine, il a exercé une pression sans précédent sur l’écosystème Internet du pays. Alors que la consommation de données augmentait, les FAI qui n’avaient jamais fonctionné au-delà de 80 % de leur capacité étaient presque à saturation. Le point d’échange Internet local IXP.mk est devenu essentiel en maintenant le trafic local, garantissant ainsi un Internet plus résilient et plus abordable. Vladislav Bidikov, responsable du projet IXP.mk, estime qu’il s’agit d’un parfait exemple de la manière dont le travail en collaboration peut contribuer à la construction et à l’entretien des réseaux.
Pakistan
Frustrés par la mauvaise qualité de service et le coût élevé de la connectivité, les acteurs locaux de l’Internet ont collaboré pour créer l’IXP du Pakistan. Ils ont lancé le premier échange à Islamabad en 2016. Ils ont lancé l’échange de Karachi trois ans plus tard. L’Internet Society a apporté son soutien en donnant des équipements essentiels, en aidant à former des centaines d’experts locaux et en renforçant les réseaux techniques locaux et régionaux de pratique. Leur travail montre à quel point des communautés fortes sont vitales pour un Internet fort.
Afrique du Sud
Lorsque le COVID-19 a frappé, de nombreux gouvernements ont imposé des fermetures temporaires ou complètes des systèmes éducatifs. En Afrique du Sud, le South African Broadband Education Networks est intervenu pour fournir une connectivité aux collèges d’enseignement et de formation techniques et professionnels. Avec le soutien du fournisseur de centres de données Teraco, ils ont également pu offrir un accès direct au réseau au plus grand point d’échange Internet d’Afrique, NAPAfrica. L’IXP a permis aux écoles d’héberger des contenus éducatifs et des cours en ligne, tout en facilitant la recherche.
Célébrer les accomplissements des IXP : Afrique
En 2010, l’Internet Society s’est associée à la communauté Internet africaine pour définir une vision ambitieuse : 80 % du trafic Internet en Afrique devrait être échangé localement, et seulement 20 % acheminé depuis l’extérieur du continent.
Ancrer et établir l’écosystème africain de l’Internet : Les leçons apprises au cours du développement des points d’échanges Internet du Kenya et du Nigeria, montre comment les IXP ont aidé le Kenya et le Nigeria à passer de 30 % à 70 % de trafic échangé localement en seulement huit ans. Ce rapport est un modèle qui montre comment d’autres pays d’Afrique peuvent obtenir un internet moins cher et plus rapide.
Droits d’auteur (l’image principale et « Célébrer les accomplissements des IXP : Afrique »): © Internet Society / Nyani Quarmyne / Panos Pictures
Photo d’Edgar Alvarado: Courtoisie d’Edgar Alvarado