Rapport d’impact 2020
L’Internet comme bouée de sauvetage
Essayez d’imaginer la vie en 2020 sans Internet.
Les chercheurs médicaux, les proches et même les connaissances professionnelles auraient été difficiles, voire impossibles à joindre. On aurait assisté à un arrêt total de l’enseignement et les jeunes auraient perdu une année cruciale. Notre société aurait été confrontée à un choix terrible entre l’effondrement de l’économie ou celui du système de santé. Internet n’a pas été la solution parfaite. Cette année nous a montré que la perfection n’existe pas. Mais sans lui, nous aurions connu une situation bien pire. Internet est un atout indéniable pour la société.
Début 2020, l’Internet Society a réaffirmé son objectif : faire en sorte qu’Internet soit ouvert, connecté mondialement, sécurisé et digne de confiance. Pour atteindre ces objectifs, nous nous sommes engagés à mettre en œuvre notre plan d’actionhttps://www.internetsociety.org/fr/action-plan/2020/.
Le présent rapport d’impact décrit en détail nos réussites collectives. Lorsque le monde a été frappé par la pandémie, l’ensemble de l’Internet Society a relevé le défi. Du programme Smart Mom développé par notre chapitre d’Haïti aux changements apportés par Loretta Odame au Ghana pour améliorer sa sécurité en ligne, en passant par l’amélioration de littératie numérique au Yémen et le travail réalisé par les chapitres pour rendre leurs sites Web plus accessibles et plus fiables, toutes ces activités montrent comment, en collaborant dans le mode de fonctionnement du réseau Internet, nous pouvons faire en sorte qu’Internet soit un outil accessible à tous. Je trouve cela enthousiasmant, et j’espère que vous aussi.
Mais notre travail n’est pas fini. Des menaces pèsent encore sur Internet, qu’elles viennent des gouvernements qui veulent le fermer ou le contrôler, ou des entreprises qui veulent s’en octroyer le monopole. Près de la moitié de la population mondiale a vécu jusqu’en 2020 sans avoir accès à Internet. En 2021, nous devons poursuivre notre travail en vue de développer et de renforcer Internet, pour que notre objectif devienne une réalité : un Internet accessible à tous.
Andrew Sullivan, Président – Directeur
RETOUR SUR 2020
Plus que toute autre année de l’histoire, 2020 a montré qu’Internet est indispensable.
L’année 2020 a changé notre façon de vivre, de travailler, d’étudier, de défendre nos intérêts et de communiquer de manière fondamentale et susceptible de perdurer. Elle a imposé la distanciation physique tout en nous rapprochant dans le monde virtuel. Malgré toutes ses contradictions, l’impact de l’année 2020 sur Internet a entraîné une forte accélération des tendances existantes.
En donnant à la population des informations vitales sur la santé et l’accès aux soins, Internet est devenu un filet de sécurité virtuel. Il a permis aux gens de travailler depuis chez eux et aux entreprises de rester à flot grâce aux ventes en ligne. Il a ouvert la voie à un apprentissage en ligne sans précédent. Il a permis aux personnes isolées de rester en contact avec leurs proches. Internet a également permis à tout un chacun de continuer à faire valoir ses droits et à militer pour le changement.
Cependant, cette réalité n’a concerné que ceux disposant d’un accès à Internet.
Pour ceux qui n’y ont pas accès, il n’a jamais été aussi urgent de réduire la fracture numérique. L’accès à Internet ne devrait pas être un luxe, et il ne peut plus être négligé.
Alors que nous sommes de plus en plus nombreux à vivre dans le monde virtuel, rien ne garantissait, au départ, qu’lnternet puisse résister à cette hausse de la demande. La réponse a été un oui retentissant. Il nous a permis de mieux résister aux chocs sociaux et économiques liés à la pandémie.
Alors que notre monde devenait de plus en plus imprévisible, Internet est resté fiable.
La résilience d’Internet est le reflet des personnes qui ont participé à son développement et qui travaillent à le renforcer et à le faire grandir.
Les chapitres, les membres individuels et les organisations membres, les partenaires, les communautés d’intérêts et le personnel du monde entier ont uni leurs efforts pour relever les défis et surmonter les obstacles avec énergie, vision et détermination.
Notre rapport d’impact annuel retrace nos actions en détaillant leurs effets sur la façon dont les gens utilisent l’Internet par rapport aux années précédentes. Si les projets que nous mettons en avant dans le rapport de 2020 font état de réussites particulières, ils ne représentent qu’une fraction de nos activités.
d’augmentation de l’utilisation d’Internet
d’augmentation de la consommation de haut débit aux États-Unis et dans l’UE
Record mondial de consommation de données à 9,1 Tbit/s
Mondialement, selon certaines étudesMark Beech, « COVID-19 Pushes Up Internet Use 70% And Streaming More Than 12%, First Figures Reveal »
FORBES, 25 MARS 2020,
https://www.forbes.com/sites/markbeech/2020/03/25/covid-19-pushes-up-internet-use-70-streaming-more-than-12-first-figures-reveal/?sh=2ef2fbe83104 , les confinements auraient fait bondir l’utilisation d’Internet de près 70 %. Aux États-Unis et en Europe, les données relatives à l’utilisationBroadband Insights Report (OVBI)
OPENVAULT, Q1 2020, https://openvault.com/wp-content/uploads/2020/05/Openvault_Q120_DataUsage_FINAL.pdf moyenne du premier trimestre ont révélé que la consommation de haut débit avait augmenté de 47 %, passant de 273,5 Go en 2019 à 402,5 Go en 2020. Le Deutsche Commercial Internet Exchange (DE-CIX) de Francfort a même enregistré un nouveau record mondialDE-CIX sets a new world record: More than 9 Terabits per second data throughput at Frankfurt Internet Exchange
DE-CIX SITE WEB, 11 MARS 2020,
https://www.de-cix.net/en/about-de-cix/media-center/press-releases/de-cix-sets-a-new-world-record de consommation de données en mars, atteignant plus de 9,1 térabits par seconde.
La résilience d’Internet étant plus que jamais sous les feux de la rampe, ces pics d’utilisation ont poussé les fournisseurs à améliorer leurs réseaux afin de minimiser les problèmes de connexion et de vitesse. Avec la Commission de l’Union africaine (CUA) et l’Union africaine des télécommunications (UAT), l’Internet Society a organisé une série de sept séminaires sur la résilience d’Internet en Afriquehttps://www.internetsociety.org/events/african-internet-resilience/ avec comme objectif de maintenir la fonctionnalité et la solidité des réseaux. Les participants ont exploré des solutions allant des stratégies de spectre partagéhttps://www.internetsociety.org/fr/events/strategies-de-spectre-partage-pour-accroitre-lacces-abordable-dans-les-regions-rurales/ aux modèles d’accès complémentaireshttps://www.internetsociety.org/events/african-internet-resilience/what-about-complimentary-access-models/ , en passant par l’infrastructure dorsale à fibre optiquehttps://www.internetsociety.org/events/african-internet-resilience/the-role-of-fibre-optic-backbone-infrastructure-in-affordable-access/ .
COMMENT INTERNET S’EN EST-IL SORTI ?
Un nombre record de personnes ont été en ligne en 2020.
Bien que l’utilisation d’Internet ait augmenté, le nombre d’incidents de routage signalés dans le monde a chuté – de plus de 5 000 en 2017 à moins de 4 000 fin 2020.
de participants en plus
pays
ateliers
opérateurs de réseaux formés
LE NOMBRE D’OPÉRATEURS DE RÉSEAUX PARTICIPANT AU PROGRAMME MANRS (NORMES POUR LA SÉCURISATION DU ROUTAGE MUTUELLEMENT AGRÉÉES) A QUASIMENT DOUBLÉ AU COURS DE L’ANNÉE, PASSANT DE 317 À 588 DANS PLUS DE 60 PAYS.
Dans le cadre de l’initiative MANRS ont été lancés des programmes d’ambassadeurshttps://www.manrs.org/ambassadors-program/
et de bourseshttps://www.manrs.org/ambassadors-program/fellows/
, réunissant 17 practiciens chevronnés. Ils ont organisé conjointement 58 ateliers et ont fait participer plus de 1 400 opérateurs de réseau à travers le monde. Soixante-quinze chapitres de l’Internet Society ont pris part à un atelier de formation mondial en mars, après quoi l’UbuntuNet Alliance s’est associée à l’Internet Society pour former ultérieurement 18 ingénieurs réseau issus« NREN engineers hail MANRS training workshop »,
UBUNTUNET ALLIANCE, 1 SEP 2020,
https://ubuntunet.net/2020/09/nren-engineers-hail-manrs-training-workshop/
des réseaux nationaux de recherche et d’éducation (NREN) dans huit pays africains en juillet.
Akamai, Amazon Web Services, Azion, Cloudflare, Facebook, Google, Microsoft, Netflix et d’autres leaders de l’Internet collaborent désormais pour sécuriser de grandes parties de l’infrastructure cloud, grâce au nouveau programme MANRS destiné aux réseaux de diffusion de contenu et aux fournisseurs de cloudhttps://www.internetsociety.org/fr/news/communiques-de-presse/2020/les-cdn-et-les-principaux-fournisseurs-de-cloud-computing-rejoignent-les-manrs-pour-ameliorer-la-securite-du-routage/.
Les points d’échange Internet (IXP) conservent le trafic local et améliorent la résilience du réseau.
Nous avons soutenu les IXP en leur apportant notre savoir-faire technique et en leur procurant des formations et des équipements dans 26 pays, dont 12 en Afrique, 3 en Asie-Pacifique, 2 en Europe, 8 en Amérique latine et dans les Caraïbes, et 1 en Amérique du Nord.
En collaboration avec nos partenaires, nous avons formé plus de 600 personnes et organisé 20 réunions virtuelles avec les acteurs du domaine de peering, les opérateurs de réseaux et les réseaux nationaux de recherche et d’education. Nous avons également fait équipe avec l’Asia Pacific Internet Exchange Association (APIX) pour étudier l’impact de la Covid-19 sur le fonctionnement des IXP dans 12 pays de la régionhttps://www.internetsociety.org/fr/blog/2020/07/les-ixp-maintenir-la-resilience-des-infrastructures-locales-pendant-la-pandemie-de-covid-19/.
Soutien apporté à 26 pays
personnes formées
conférences virtuelles
Effets de la Covid-19 sur le fonctionnement des IXP étudiés dans 12 pays
COUP DE PROJECTEUR SUR UN IMPACT
Accélération de la croissance d’un nouvel IXP au Guatemala
« IXP.GT est la meilleure chose qui nous soit arrivée en 2020 ! Depuis que nous nous sommes connectés en août, nous avons doublé [ou triplé] la bande passante moyenne », déclare Ariel Tello, ingénieur et chef de projet chez Señal Nacional, le troisième plus grand fournisseur d’accès à Internet (FAI) pour les particuliers au Guatemala et l’une des 10 organisations connectées à IXP.GT.
Il affirme que la connexion à IXP.GT a réduit d’au moins 15 % la dépendance vis-à-vis des fournisseurs étrangers, ce qui leur a permis de baisser les prix et d’améliorer la capacité. En juillet, un un plan de téléchargement mensuel de 1 Mbit/s coûtait 149 quetzales (19 USD). Désormais, les clients paient le même prix mais pour une capacité de téléchargement trois fois supérieure (3 Mbit/s). Si la baisse des coûts se poursuit, Ariel Tello affirme que sa société sera en mesure de déployer ses services dans d’autres zones dépourvues d’accès à Internet.
Un nœud Facebook, constituant le premier point de présence en Amérique centrale, est en cours d’installation et des connexions sont en cours de négociation avec d’autres réseaux de diffusion de contenu, avec l’aide de l’Internet Society et de la Latin American and Caribbean Internet Exchange Association.
« Avant l’IXP, il fallait 30 à 40 millisecondes pour recevoir des données. Désormais il faut 2 millisecondes ou moins », explique Marco Antonio To, ingénieur, professeur et président d’IXP.GT. IXP.GT renforce également la sécurité en conservant les données sensibles à l’intérieur du pays.
L’ingénieur ajoute en outre qu’IXP.GT rend également ses participants moins vulnérables aux catastrophes naturelles. En décembre, de graves inondations liées à des ouragans ont endommagé plusieurs câbles internationaux à fibres optiques, entraînant des retards pour les opérateurs non reliés à l’IXP.
Marco Antonio To (président d’IXP.GT) – Julio Ramírez (Intertelco) – Iván Morales (directeur technique d’IXP.GT) – Ervin Jiménez (Comnet)
organisations connectées
Bande passante moyenne multipliée par 2 ou 3
Diminution de 15 % des paiements aux fournisseurs internationaux
Augmentation de 93 à 95 % de la vitesse de réception des contenus
L’activité n’a pas été normale.
Un grand nombre de magasins, de banques et d’administrations ayant fermé leurs portes pendant la pandémie, nombreux sont ceux qui ont préféré payer leurs factures, percevoir leurs allocations et faire des achats en ligne. En conséquence, le premier semestre de 2020 a connu une augmentation du commerce électronique équivalente à celle des dix années précédentes« The next normal arrives: Trends that will define 2021—and beyond »,
MCKINSEY & COMPANY, 4 JANVIER 2021, ACCÉDÉ LE 3 FÉVRIER 2021, https://www.mckinsey.com/featured-insights/leadership/the-next-normal-arrives-trends-that-will-define-2021-and-beyond. Selon une enquête de la CNUCED portant sur neuf pays« COVID-19 has changed online shopping forever, survey shows « ,
UNCTAD, 8 OCT 2020, https://unctad.org/news/covid-19-has-changed-online-shopping-forever-survey-shows, plus de la moitié des personnes interrogées effectuent désormais plus fréquemment des achats en ligne, et une enquête menée au Brésil« Painel TIC COVID-19, 1ª Edição »,
CETIC.BR, ACCÉDÉ LE 3 FÉVRIER 2021, https://cetic.br/pt/tics/tic-covid-19/painel-covid-19/1-edicao/C6W/ a révélé que 54 % des personnes interrogées payaient leurs factures ou leurs impôts en ligne et que 71 % effectuaient des opérations bancaires ou des transferts d’argent sur Internet.
Au fil des mois, la « Great Work-from-Home Experiment » (expérience du télétravail à grande échelle) est devenue réalité. Une enquête mondiale a révélé que 45 % des personnes interrogées travailleraient à domicile en 2020, tandis qu’une autre a révélé que 47 % des entreprises autoriseraient leurs employés à travailler à distance à plein temps à l’avenir, et que 82 % l’autoriseraient au moins à temps partiel. Avec autant de personnes travaillant et effectuant des transactions sur Internet, le besoin de confidentialité et de sécurité en ligne est devenu encore plus crucial.
L’Espagne a été parmi les premiers pays à être dévastés par la Covid-19. Les confinements successifs ont soudainement obligé les Espagnols s’adapter au travail, aux achats et aux paiements en ligne. Pour de nombreuses personnes âgées et les petites entreprises en particulier, la courbe d’apprentissage a été raide. Pour les aider à passer le cap, Paulino Moreno, 67 ans, retraité de l’informatique, anime des ateliers et des séminaires pour l’association à but non lucratif Cibervoluntarios (cybervolontaires), membre de l’Internet Society, qui propose des formations et des actions de sensibilisation internationales dans le domaine des technologies. Paulino Moreno faisait partie des 85 participants à un webinaire sur le chiffrementhttps://youtu.be/nADsFZl1bMY organisé par l’Internet Society et Cibervoluntarios en mai 2020, leur première activité conjointe depuis les débuts de leur partenariat en 2019. « La façon dont ils ont expliqué comment transmettre des données et des documents en toute sécurité m’a été utile, notamment les recommandations en six points de l’Internet Societyhttps://www.internetsociety.org/fr/encryption/protect-encryption-protect-yourself/ sur la façon de sécuriser ses communications », explique Moreno. Il a depuis intégré ces conseils dans au moins six de ses propres conférences et ateliers destinés à des publics allant des seniors aux jeunes entrepreneurs.
Cibervoluntarios, membre de l’organisation de l’Internet Society, a également rejoint la Global Encryption Coalition (GEC https://www.globalencryption.org/). La GEC a été créée en mai dans le but de contester les lois et les propositions qui pourraient affaiblir le chiffrement. Emmenée par un comité directeur composé de l’Internet Society, du Center for Democracy and Technology et de Global Partners Digital, la GEC est passée de 30 membres à un ensemble hétéroclite de plus de 100 organisations réunies autour d’un même objectif. Le travail de la GEC en matière de promotion et de défense du chiffrement a déjà porté ses fruits. En novembre, un groupe de 50 experts membres de la Coalition a publié un rapport technique analysant et discréditant un document de la Commission européenne qui avait fait l’objet d’une fuite et qui analysait les différentes manières de repérer les contenus illégaux dans les communications privées chiffrées. La Coalition s’est également engagée dans des actions de lobbying et a publié une déclaration communehttps://www.globalencryption.org/2020/10/cdt-gpd-and-internet-society-reject-time-worn-argument-for-encryption-backdoors/ après que l’alliance des services de renseignement « Five-Eyes », à laquelle se sont joints l’Inde et le Japon, a appelé les entreprises à créer des portes dérobées permettant aux forces de l’ordre d’accéder à leurs appareils et services chiffrés.
Alors que les gouvernements et les forces de l’ordre continuaient de réclamer des portes dérobées dans les communications cryptées, nous avons publié des recommandations sur les politiques https://www.internetsociety.org/fr/covid19-policy-recommendations/ exhortant les législateurs et les opérateurs de réseau à protéger la fiabilité d’Internet.
Ces recommandations préconisaient des politiques et des réglementations visant à soutenir l’utilisation du chiffrement de bout en bout. Notre travail sur le chiffrement s’est intensifié en 2020 avec une campagne de sensibilisation mondiale, des consultations régionales sur la messagerie et une formation mondiale au chiffrement https://www.internetsociety.org/blog/2020/09/chapter-leaders-worldwide-make-the-case-for-strong-encryption/ dispensée à 139 participants de 66 chapitres. Les participants à la formation ont ensuite entrepris des actions de sensibilisation ou ont organisé leurs propres formations à l’échelle locale, notamment au Ghana et au Nicaragua.
Les chapitres de l’Internet Society ont également répondu avec ténacité et innovation à la tourmente de 2020, créant des initiatives pour aider leurs communautés à traverser les périodes de crise et de reprise.
L’un des trois projets Chapterthon gagnants en 2020
Le Chapterthon constitue une occasion pour les chapitres de l’Internet Society d’inciter leurs membres à créer des projets autour d’un thème central.
https://www.internetsociety.org/fr/grants/chapterthon/2020/
https://www.internetsociety.org/grants/chapterthon/2020/projects/ visait à s’assurer qu’Internet pouvait être utilisé de manière productive et sécurisée. Le chapitre haïtien a développé le programme Smart Mom 2020
https://www.youtube.com/watch?v=_zE5E7awrhA, qui a permis de former 20 mères à l’utilisation de comptes bancaires ou de transferts d’argent en ligne.
Le chapitre du Bangladesh a organisé un atelier journalists working from home https://youtu.be/TQoa5fzfoEc à un moment où la plupart d’entre eux utilisent des appareils personnels pour publier des informations, ce qui les expose aux cyberattaques et à la désinformation. Et le chapitre de Saint-Vincent-et-les-Grenadines a produit un didacticiel sur l’automatisation des services de réservation des petites entreprises https://youtu.be/c96Q18riufI, incluant des conseils pour aider ces dernières à améliorer leur efficacité grâce à des outils numériques gratuits.
L’Internet Society a organisé une série de formations virtuelles, auxquelles plus de 70 représentants de chapitres ont participé, pour leur apprendre comment améliorer la sécurité et la disponibilité de leurs sites et serveurs Web. Grâce à cette formation, de nombreux chapitres ont considérablement amélioré la conformité de leurs sites Web aux normes ouvertes et sécurisées. « Suite à cette formation, notre chapitre a procédé à plusieurs changements », déclare Rittika Ratawa, participante du chapitre de Calcutta, en Inde. En effet, le chapitre de Calcutta a fait passer la conformité de son site web de 32 % à 100 % https://www.internetsociety.org/fr/blog/2020/07/open-standards-everywhere-comment-le-chapitre-de-kolkata-a-obtenu-un-score-parfait/ !
ÉTUDE DE CAS
Renforcer Internet pour qu’il reste une force positive.
Les étudiants et les journalistes sécurisent leurs communications en ligne après une formation au chiffrement.
Loretta Odame, étudiante de 28 ans à l’Institut de journalisme du Ghana, utilisait auparavant les médias sociaux sans trop se soucier des questions de sécurité ou de confidentialité. Mais après avoir suivi un atelier sur le chiffrement parrainé par l’Internet Society et organisé par l’un de ses professeurs, elle a depuis « complètement revu » sa façon de divulguer des informations en ligne et d’utiliser les médias sociaux.
« Ce programme nous a aidés à comprendre l’importance du chiffrement dans la protection de notre vie privée. Cela nous a permis de prendre conscience de certaines choses que nous avions l’habitude de faire et que nous ne faisons plus aujourd’hui. Et nous sommes désormais conscients de la nécessité de sécuriser nos données. »
Le contenu de l’atelier s’est largement inspiré de la formation de l’Internet Society sur le chiffrement, qui a été dispensée à plus de 90 représentants de chapitres du monde entier en mai. Theorose Elikplim Dzineku, 26 ans, présidente des programmes et des communications de l’Internet Society Ghana, a été l’une des participantes à cette formation.
Dzineku, qui donne régulièrement un cours de deuxième année sur les nouveaux médias à 120 étudiants de l’Institut de journalisme du Ghana, a ensuite rédigé un document de recherche sur la manière dont les journalistes ghanéens comprennent le chiffrement et l’intègrent à leur travail. Le sujet tombait à point nommé, car la pandémie avait contraint de nombreux journalistes à communiquer de façon virtuelle avec leurs sources,
et la désinformation était monnaie courante. Elle a été surprise d’apprendre que la plupart des journalistes en activité ne connaissaient pas du tout le chiffrement.
Elle a élaboré une proposition et obtenu une subvention de 3 000 $ de la Fondation Internet Society pour mettre en œuvre un atelier sur le chiffrement au ministère des Communications.
« Je voulais vraiment utiliser les connaissances que j’avais acquises pour changer les choses. Je ne voulais pas faire partie de ceux qui suivent une formation et rentrent chez eux avec un certificat sans rien faire », dit-elle.
Vincent Amedzake est un journaliste indépendant de 24 ans qui a participé à l’un des ateliers sur le chiffrement de Theorose.
« Avant l’atelier, nous ne savions pas que les messages et les informations que nous échangions n’étaient pas sécurisés », explique-t-il, avant d’ajouter qu’il utilise désormais les techniques de chiffrement élémentaires qu’il a apprises lors de l’atelier. Il a également changé sa façon d’utiliser les réseaux sociaux et utilise désormais des connexions Wi-Fi publiques sécurisées par mot de passe.
« Un des principaux enseignements que nous en avons tiré est qu’il faut se protéger et que le chiffrement est la base de tout », fait-il remarquer.
L’éducation pendant une pandémie
En pleine vague mondiale de fermetures d’écoles pour cause de pandémie, l’apprentissage en ligne a connu une augmentation sans précédent. Au 1er avril, près de 1,5 milliard d’enfants dans 173 pays« Global monitoring of school closures caused by Coronavirus (Covid-19),”
UNESCO [Voir les données de la carte interactive pour le 1er avril 2020], ACCÉDÉ LE 2 AVRIL 2021, https://en.unesco.org/covid19/educationresponse étaient touchés par les fermetures d’écoles. En Chine le plus grand « mouvement virtuel » de l’histoire de l’educationCathy Li and Farah Lalani, “The COVID-19 pandemic has changed education forever. This is how,”
WORLD ECONOMIC FORUM, 29 AVRIL 2020, https://www.weforum.org/agenda/2020/04/coronavirus-education-global-covid19-online-digital-learning/ s’est produit à la mi-février après que le gouvernement a demandé à 250 millions d’étudiants à temps plein de reprendre leurs études en ligne.
Le fait d’avoir des élèves de tous âges qui étudient, soumettent leurs devoirs et se réunissent en visioconférence avec des enseignants et des camarades de classe en ligne a vraiment fait prendre conscience de la nécessité de communications sûres.
La pandémie a introduit un besoin urgent d’améliorer les compétences numériques des enfants, des enseignants et des parents. Pour répondre à ces besoins, nous avons organisé un webinaire « Kids, the Internet, and COVID-19 »https://www.internetsociety.org/events/kids-the-internet-covid-19-how-to-keep-our-children-safe-online/ afin d’expliquer aux parents comment ils peuvent protéger la vie privée et renforcer la sécurité de leurs enfants sur Internet grâce au chiffrement. La vidéo du webinaire a été visionnée près de 3 millions de fois, en faisant le contenu vidéo le plus visionné dans l’histoire de l’Internet Society.
De plus, le contenu du webinaire a été reproduit par les membres de la communauté, notamment notre chapitre japonais, qui a traduit la version originale en japonais.
Les chapitres de l’Internet Society ont conçu un certain nombre de projets axés sur l’éducation pour que les enfants continuent d’apprendre et les enseignants d’enseigner en ligne, et pour s’assurer que cela se passe en toute sécurité et de manière efficace. Le chapitre de la République démocratique du Congo a élaboré un guide vidéo pour aider les enseignants à utiliser Zoomhttps://youtu.be/fwCv1Om9PYI. Le chapitre du Sri Lanka a élaboré un projet de catalogue de ressources éducatives en ligne pour aider les enseignants à utiliser les outils en lignehttps://youtu.be/3ohnlal4mtI et à rattraper les cours manqués. À Trinité-et-Tobago, le chapitre a élaboré un projet de crowdsourcing pour créer un référentiel de ressources pédagogiques partagéeshttps://youtu.be/fUtRIkMkX9E, aider les enseignants à accéder à des formations en ligne et trouver d’autres experts. Et pour permettre aux éducateurs à enseigner en ligne en toute sécurité pendant la pandémie, le chapitre ougandais a dispensé à 50 éducateurs de 38 écoles une formation sur la sécurité numériquehttps://youtu.be/nztoCfYQ9w8.
La plupart des écoles n’étant pas fermées pendant toute l’année, garantir l’accès à Internet a également été une priorité constante. Pour aider, le chapitre arménien a fourni des ordinateurs, des connexions Wi-Fi et des formations aux écoles d’art et aux bibliothèques ruraleshttps://youtu.be/gDd8qsd3-ps, tandis que le chapitre gambien a remis à neuf et mis en réseau des laboratoires informatiques et a fait don d’ordinateurs à trois établissements scolaires« Internet Society Gambia Chapter- ISOC Gambia Chapterthon 2020 project, in Partnership with MCJSupport Org »,
MCJSUPPORT ORGANIZATION,
https://mcjsupport.org/2021/02/16/internet-society-gambia-chapter-isoc-gambia-chapterthon-2020-project-in-partnership-with-mcjsupport-org/ pour enfants handicapés.
COUP DE PROJECTEUR SUR UN IMPACT
Aider les étudiants à poursuivre leurs études pendant des crises jumelles au Yémen
Plus de 150 élèves de l’enseignement primaire et secondaire de cinq écoles publiques différentes du Yémen, pays ravagé par la guerre et la pandémie, savent maintenant comment utiliser Internet en toute sécurité et efficace pour apprendre.
C’est le résultat des sessions de formation organisées par le chapitre du Yémen, qui ont remporté le Chapterthon : Renforcer la sensibilisation au numérique dans les écoles yéméniteshttps://youtu.be/yTvQJwAS2-Q. Ces leçons ont été consacrées à la sécurité numérique, à la confidentialité, aux techniques de recherche en ligne et aux outils d’apprentissage en ligne gratuits tels que Zoom et Google Classroom.
Alors qu’ une école sur cinq au Yémen est inutilisable en raison du conflit, « As school year starts in Yemen, 2 million children are out of school and another 3.7 million are at risk of dropping out »,
UNICEF, SEPTEMBRE 2019,
https://www.unicef.org/press-releases/school-year-starts-yemen-2-million-children-are-out-school-and-another-37-million, Internet permet aux élèves de poursuivre leurs études à distance lorsqu’ils ne peuvent pas se rendre à l’école.
Les sessions de formation ont également rencontré des obstacles. Elles ont dû être organisées pendant les cessez-le-feu et il a parfois fallu les reporter en raison des affrontements. Une autre difficulté a consisté à convaincre les responsables d’établissement de la nécessité de la formation en ligne.
« De nombreuses personnes accèdent à Internet grâce aux téléphones mobiles, aux tablettes et aux ordinateurs portables. Il y a un grand écart de connaissances entre les parents et leurs enfants, ainsi que les enseignants », explique Sharaf Azzain, président du chapitre yéménite de l’Internet Society. « Lorsque nous avons réalisé que les enseignants étaient intéressés et avaient également besoin de formation, nous les avons inclus. »
Suite au premier projet du Chapterthon, entrepris à Sanaa, la capitale, Sharaf Azzain indique que l’équipe en charge du projet a ensuite mis en œuvre un programme similaire dans la capitale reconnue par l’opposition, Aden. Quatre formateurs y ont dispensé une formation sur la maîtrise des outils informatiques et l’utilisation d’Internet en toute sécurité à plus de 120 élèves et 20 enseignants provenant de quatre écoles.
Assurer la sécurité de la santé
Augmentation d’utilisateurs de l’application «Ping An Good Doctor» en Chine
Augmentation de demande de services de télésanté aux États-Unis
À une époque où les informations sur la Covid-19 étaient cruciales, la télémédecine a connu un essor considérable. En outre, l’impossibilité pour les médecins de recevoir leurs patients en personne a entraîné une hausse record des consultations en ligne. Le nombre de nouveaux utilisateurs d’une application de santé chinoise a augmenté de près de 900 % en janvier 2020 par rapport à décembre 2019Vikram Kapur and Alex Boulton, “Covid-19 Accelerates the Adoption of Telemedicine in Asia-Pacific Countries,”
BAIN & COMPANY. AVRIL 2020,
https://www.bain.com/insights/covid-19-accelerates-the-adoption-of-telemedicine-in-asia-pacific-countries/, et les visites sur une plateforme de télémédecine singapourienne ont bondi de plus de 160 % depuis le début de l’année 2020. Un rapport publié en mai a montré que la demande de services de télésanté augmenterait de 64,3 % aux États-Unis rien qu’en 2020Mike Miliard, “Telehealth set for ‘tsunami of growth,’ says Frost & Sullivan,”
HEALTHCARE IT NEWS, MAI 2020, https://www.healthcareitnews.com/news/telehealth-set-tsunami-growth-says-frost-sullivan et devrait être multipliée par sept d’ici 2025. Parallèlement, Internet a facilité la recherche de contacts, les tests, le développement de vaccins et le calendrier de vaccination de la Covid-19.
Mais les populations doivent savoir comment utiliser et bénéficier de ces nouvelles applications et services de santé. Et quand tant de personnes utilisent la télémédecine, les dossiers médicaux confidentiels doivent rester privés et sécurisés.
L’Internet Society, le Center for Democracy and Technology et Global Partners Digital ont organisé une série de webinaires en collaboration avec des experts en sécurité et en technologie sur des sujets tels que « La santé, le chiffrement ou s’intitulant Covid-19 : assurer la sécurité des personnes et des pays en ligne »https://www.internetsociety.org/events/health-encryption-covid-19/. Un autre s’intitulait « COVID-19 : comment des propositions gouvernementales sur les accès par moyens détournés menacent la santé et la sécurité des Canadiens en ligne »https://livestream.com/accounts/686369/events/9128375/videos/206047873/player?width=640&height=360&enableInfo=false&defaultDrawer=&autoPlay=false&mute=false.
En outre, le webinaire de l’Internet Society sur la résilience d’Internet en Afrique a abordé les services de santé et les solutions numériques pour le secteur médical pendant la pandémiehttps://www.internetsociety.org/fr/events/african-internet-resilience/digital-solution-for-health-services-and-the-medical-industry-during-the-covid-19-pandemic/.
Les chapitres ont défendu des projets liés à la santé. Le chapitre guinéen a fourni à des centres de soins locaux une connexion Internet, une plateforme Web interactive ainsi que des services de messagerie pour faciliter les interactions entre les patients et les établissements de santéhttps://youtu.be/3fdzMsKJauY. En Somalie, les efforts ont porté sur l’éducation et l’information de la communauté en matière de confidentialité, de sécurité en ligne et d’obtention d’informations de santé fiableshttps://youtu.be/ajtsrev02T8. Parallèlement, le projet communautaire d’école numérique DokitaEyeshttps://youtu.be/N84eTrNJnoM du chapitre togolais a formé les travailleurs de la santé locaux aux outils numériques pour les aider à mettre en œuvre le projet « Santé des mères et des enfants du Togo ».
COUP DE PROJECTEUR SUR UN IMPACT
Comment une ville rurale reculée s’est préparée à une pandémie et a amélioré sa connectivité
Imaginez faire face à la COVID-19 sans Internet. Cela aurait pu être le cas à El Cuy, une ville isolée du sud de l’Argentine, si l’Internet Society n’avait pas facilité le déploiement de son réseau communautaire en 2019. Son impact a été amplifié en 2020.
Maria Goicochea, directrice de l’hôpital d’El Cuy, explique que l’accès à Internet a permis aux médecins d’effectuer faire des consultations en ligne avec des spécialistes, d’obtenir des rapports statistiques, d’envoyer des dossiers de patients ou administratifs urgents et de trouver des fournisseurs. Ils peuvent également accéder à des formations et à des téléconférences du ministère de la Santé. Elle affirme que sans Internet, les effets de la Covid-19 auraient été désastreux. « Nous aurions été désarmés, stressés et impuissants ! »
Près de la moitié de la population d’El Cuy est âgée de plus de 60 ans et est par conséquent à haut risque. Auparavant, les gens devaient se rendre dans une ville voisine, à 130 km de là, pour faire approuver leurs ordonnances. Cette démarche s’effectue désormais en ligne, ce qui évite des déplacements longs, risqués et coûteux.
Au départ, le réseau utilisait une connexion de 10 Mb/s empruntée à un point d’échange Internet (IXP) situé à 200 km, mais l’augmentation du trafic en période de confinement a rendu la connexion lente et inconstante. En mai, l’Internet Society a publié un blog de Nelso Rodríguez, infirmier à l’hôpital et l’un des fondateurs du réseau, dans lequel il demandait plus de capacité, et a placé un article sur le réseau d’El Cuy« Cuando una conexión a Internet es el único lazo al mundo en cuarentena: el caso de El Cuy, en Río Negro « ,
LA NACION, MAI 2020,
https://www.lanacion.com.ar/tecnologia/cuando-conexion-internet-es-unico-lazo-al-nid2363234/ dans un important journal argentin, La Nación. Peu de temps après, un fournisseur d’accès à Internet local a augmenté de 50 % la capacité de la liaison d’El Cuy via l’IXP ainsi que le nombre de connexions.
Selon Nelso Rodríguez, il en a principalement résulté une plus grande autonomie de la population locale. « Nous avons réalisé que nous pouvions accomplir des choses et organiser notre communauté autour d’un bien commun », conclut-il.
Mobiliser – à une distance de sécurité
Pouvoir faire entendre sa voix est un droit fondamental et une pierre angulaire de la démocratie. Mais à une époque de limitation des déplacements, il a fallu adapter les méthodes habituelles d’organisation et de mobilisation en faveur du changement.
RESTER À LA MAISON NE SIGNIFIE PAS RESTER SILENCIEUX.
Le boom du plaidoyer basé sur Internet s’est accéléré en 2020. Les citoyens américains ont milité sur Internet à tous les niveaux de gouvernement, entreprenant huit fois plus d’actions en ligne au cours du premier semestre de 2020 qu’en 2016, année de la dernière élection présidentielle“State of Advocacy 2020: The year of Digital Advocacy,” PHONE2ACTION,
ACCÉDÉ LE 24 FÉVRIER 2021,
https://phone2action.com/state-of-advocacy-2020/. Selon un sondage réalisé par GallupAbby Kiesa, “Lack of Voting Information Could Hamper Youth Turnout,” GALLUP
14 JUILLET 2020,
https://news.gallup.com/poll/315761/lack-voting-information-hamper-youth-turnout.aspx, 79 % des jeunes ont déclaré que « la pandémie de coronavirus les a[vait] aidés à réaliser à quel point les décisions des dirigeants politiques ont un impact sur leur vie. » Et dans un contexte de popularité croissanteNate Cohn and Kevin Quealy, “How Public Opinion Has Moved on Black Lives Matter »,
NEW YORK TIMES, 10 JUNE 2020,
https://www.nytimes.com/interactive/2020/06/10/upshot/black-lives-matter-attitudes.html du mouvement #BlackLivesMatter à travers le monde, une enquête de Pew ResearchBrooke Auxier, “Americans’ activism on social media differs by race, age, party,”
PEW RESEARCH CENTER, 13 JUILLET 2020,
https://www.pewresearch.org/fact-tank/2020/07/13/activism-on-social-media-varies-by-race-and-ethnicity-age-political-party/ réalisée aux États-Unis en juin a révélé que 54 % des utilisateurs des médias sociaux âgés de 18 à 29 ans utilisaient ces derniers pour rechercher des informations sur les rassemblements ou les manifestations organisés dans leur région.
fois plus d’actions en ligne que lors de la dernière élection présidentielle américaine
des jeunes ont pris conscience de l’impact des décisions des dirigeants politiques
des jeunes adultes utilisant les médias sociaux s’en servent pour trouver des informations sur les manifestations locales
Avec le basculement des activités en ligne lors de la pandémie, Internet est devenu encore plus crucial pour la sensibilisation et le plaidoyer – et les données et les communications des militants doivent être protégées et privées.
Ce besoin est encore plus pressant pour les communautés marginalisées et les militants professionnels, tels que les journalistes, qui ont besoin de pouvoir exercer leurs droits, militer et demander des comptes aux gouvernements et aux institutions sur Internet en toute sécurité. Nous avons produit des fiches d’information sur le cryptage pour les communautés LGBTQ+https://www.internetsociety.org/fr/resources/doc/2019/encryption-factsheet-essential-for-lgbtq-community/ et sur la manière dont le chiffrement peut protéger les journalistes et la presse librehttps://www.internetsociety.org/resources/doc/2020/fact-sheet-how-encryption-can-protect-journalists-and-the-free-press/ afin que davantage de personnes puissent raconter en toute sécurité leurs histoires marquantes.
En 2020, l’Internet Society a lancé deux ressources essentielles pour soutenir les actions politiques et militantes.
Internet Society Pulsehttps://pulse.internetsociety.org/, lancé en décembre 2020, fournit des informations approfondies et fondées sur des données concernant Internet. Cette plateforme regroupe des données sur la santé, la disponibilité et l’évolution d’Internet, et notamment sur les interruptions de connexion et le déploiement de technologies qui assurent l’extensibilité et la sécurité d’Internet. Les décideurs politiques, les chercheurs, les journalistes, les opérateurs de réseaux et la société civile peuvent obtenir des informations et du contexte pour mieux documenter leurs histoires, leurs recherches et leurs politiques, et plaider pour un accès ininterrompu à Internet.
En tant que première organisation à demander officiellement une étude d’impact et à plaider pour son intégration dans les réglementations, l’Internet Society a mis au point a développé la boîte à outils d’analyse d’impact de l’Internethttps://www.internetsociety.org/issues/internet-way-of-networking/internet-impact-assessment-toolkit/ (« Internet Impact Assessment Toolkit (IIAT) »). L’IIAT évalue les effets potentiels des nouvelles réglementations, politiques et techniques sur les propriétés critiques d’Internet. À terme, l’IIAT renforcera la notion de responsabilité dans les réglementations en permettant aux décideurs et aux technologues de prendre des décisions plus éclairées et plus conscientes sur la manière de préserver le bon fonctionnement d’Internet.
ÉTUDE DE CAS
Développer Internet pour que tout le monde puisse en profiter
Un projet de diffusion d’actualités communautaires de Harlem favorise la défense des droits, tout en servant de bouée de sauvetage virtuelle en temps de pandémie.
Dans tous les États-Unis, la population a été choquée par l’homicide de George Floyd« George Floyd death: Violence erupts on sixth day of protests « ,
BBC NEWS, 1 JUIN 2020,
https://www.bbc.com/news/world-us-canada-52872401 par un policier de Minneapolis (Minnesota) en mai. Un enregistrement sur smartphone de l’évènement a fait la une de l’actualité, déclenchant des protestations mondiales« How George Floyd Was Killed in Police Custody « ,
THE NEW YORK TIMES, 31 MAI 2020,
https://www.nytimes.com/2020/05/31/us/george-floyd-investigation.html contre le racisme et les violences policières et relançant le mouvement Black Lives Matter.
Le manque d’accès aux médias de la communauté noire a toujours rendu la défense de leurs droits difficile. C’est l’une des raisons pour lesquelles le chapitre new-yorkais de l’Internet Society a demandé une subvention à la Fondation Internet Societyhttps://www.isocfoundation.org/fr/2020/08/internet-society-foundation-announces-300000-in-grants/ dans le cadre d’un projet de diffusion de nouvelles communautaires en continu à Harlem. Selon Stuart Reid, technologue de la communauté et membre du conseil d’administration du chapitre new-yorkais, environ deux tiers des résidents sont noirs et près d’un tiers sont hispaniques. La moitié d’entre eux est au chômage ou vit sous le seuil de pauvreté. Le chapitre a obtenu une subvention de 30 000 $ pour aider les personnes défavorisées à produire et à diffuser des programmes ciblés sur leur communauté.
Réorientation pendant la pandémie
Quelques semaines après le début du projet, la Covid-19 est arrivée. Le projet a donc été adaptéhttps://www.isocfoundation.org/fr/story/in-coronavirus-hit-harlem-community-streaming-gives-residents-a-virtual-lifeline/ en passant des studios physiques à des applications en ligne telles que Zoom, Facebook Live, YouTube et divers sites web, comme www.safensmart.orghttps://www.safensmart.org/, pour héberger le contenu produit par la communauté. Des émissions d’information, de développement personnel et de débat ont permis de tenir les habitants de Harlem informés, notamment sur les précautions à prendre en matière de santé et de sécurité et la distribution de nourriture locale.
Selon Polly Spain, présidente d’une association de résidents locale, ces informations ont « vraiment changé les choses, c’était vraiment une question de vie ou de mort ! […] Nous avons mis en place une banque alimentaire, déterminé qui avait besoin de services de santé… mais aussi d’un avocat, car de nombreuses personnes risquaient d’être expulsées suite à la perte de leur emploi. Cela a été une véritable bouée de sauvetage. »
La Wisdom Table, co-animée par Brother Leroy, produite par et pour les personnes âgées, a invité plusieurs médecins à parler de la prévention contre la Covid-19. Les téléspectateurs pouvaient poser des questions aux médecins via Internet.
« Tout le monde était terrifié, car nous étions à l’épicentre », souligne Doug Frazier, co-responsable du projet et co-président de Digital Divide Partners.
« Le fait qu’on fasse venir tous ces médecins, cela a aidé à calmer les esprits. À ce moment-là, il était impossible de consulter un médecin, et vous n’étiez pas accepté aux urgences si vous n’aviez pas la Covid… donc le fait de pouvoir parler à un médecin valait son pesant d’or. »
Ces émissions permettent également de tordre le cou aux fausses informations, tout en abordant des questions ignorées par les médias grand public, comme le fait que East Harlem a été le quartier de Manhattan le plus durement touché par la Covid-19. Elles ont également couvert le mouvement Black Lives Matter, et des émissions telles que « Community & Technology » ont abordé les thèmes des inégalités raciales, du maintien de l’ordre, du parrainage d’entreprise et du revenu universel.
“It’s been electricity in terms of the engagement and enthusiasm,” says Brother Leroy, adding that having the community tell its own stories makes the project “a game changer.”
The New York Chapter also engaged in advocacy of its own, issuing a public statementhttp://lists.isoc-ny.org/pipermail/announce-isoc-ny.org/2020/000795.html in response to the George Floyd killing.
Élargir les réseaux communautaires
À Harlem, près d’un ménage sur trois Household Internet Access
,
KEEPING TRACK ONLINE,
https://data.cccnewyork.org/data/map/1325/household-internet-access#1325/a/3/1547/62/a/a n’a pas accès à Internet à domicile, que ce soit via un ordinateur ou un téléphone portable. Parmi les ménages à faibles revenus, seule la moitié dispose d’un accès à Internet.
Dans le cadre d’un précédent projet de Digital Divide Partnershttps://www.digitaldividepartners.org/, le réseau local Y-Fi, disposant de 500 nœuds à travers la ville de New York, a été mis en place. La récente subvention de la Fondation Internet Society a permis d’étendre sa couverture de 25 nœuds supplémentaires. Ainsi, plus de 75 000 habitants de logements sociaux de Harlem et du South Bronx peuvent désormais regarder des programmes produits au niveau local, la plupart d’entre eux grâce au Y-Fi.
« Il n’est pas normal que les gens doivent payer un opérateur privé pour avoir accès à Internet, être en sécurité ou s’instruire », estime Doug Frazier. « Nous avons donc mis en place un réseau permettant aux gens de s’informer, s’entraider et s’émanciper. Les résidents participent à la construction du réseau, ce qui leur permet de développer leurs compétences et, avec un peu de chance, de trouver un emploi en lien avec le réseau. »
Malgré toutes les façons dont Internet a été une bouée de sauvetage pendant la pandémie, la réalité est que moins de la moitié de la population mondiale y avait accès en 2020.
Connecter les non connectés
font leurs devoirs sur un téléphone portable
ne peuvent pas faire leurs devoirs parce qu’ils n’ont pas d’ordinateur
s’inquiètent du paiement de la facture de l’Internet à haut débit
En outre, les inégalités d’accès entre les pays développés et les pays en voie de développement, et au sein de ces derniers, étaient criantes. D’après un rapport conjoint de l’UNICEF et de l’UIT“Two thirds of the world’s school-age children have no internet access at home, new UNICEF-ITU report says,”
UNICEF, 30 NOVEMBRE 2020,
https://www.unicef.org/press-releases/two-thirds-worlds-school-age-children-have-no-internet-access-home-new-unicef-itu, 63 % des enfants d’âge scolaire dans le monde, soit 1,3 milliard d’enfants âgés de 3 à 17 ans, n’ont pas accès à Internet à domicile. C’est dans les ménages pauvres et ruraux que l’écart est le plus important : dans les pays à faible revenu, moins d’un enfant d’âge scolaire sur 20 dispose d’Internet à domicile, contre près de 9 sur 10 dans les pays à revenu élevé. Et même dans les pays développés, les personnes à faibles revenus ont moins souvent accès à Internet.
Selon une enquête réalisée en avril aux États-Unis par le Pew Research Center« 53% of Americans Say the Internet Has Been Essential During the COVID-19 Outbreak »,
PEW RESEARCH CENTER, 30 AVRIL 2020,
https://www.pewresearch.org/internet/2020/04/30/53-of-americans-say-the-internet-has-been-essential-during-the-covid-19-outbreak/, 43 % des parents à faibles revenus ayant des enfants dont les écoles ont fermé leurs portes ont déclaré que leurs enfants devraient faire leurs devoirs sur leurs téléphones portables et 36 % ont déclaré que leurs enfants ne pourraient pas faire leurs devoirs parce qu’ils ne disposaient pas d’un ordinateur à domicile. Parmi ceux qui disposaient d’un accès à Internet, 52 % des utilisateurs du haut débit à faibles revenus ont déclaré qu’ils n’étaient pas certains de pouvoir régler la facture de leur connexion Internet au cours des prochains mois.
Un accès à Internet est désormais indispensable.
Alors que l’éducation, le travail, les informations sanitaires vitales et même les soins de santé ont tous été transférés sur des plateformes numériques, il est urgent de connecter les personnes non connectées. La pandémie a mis en évidence l’incapacité, à l’échelle mondiale, à rendre l’accès à Internet « du dernier kilomètre » largement accessible et abordable.
Pour combler ces inégalités, l’Internet Society a soutenu en 2020 au moins 25 réseaux communautaires (RC) nouveaux ou existants dans le monde entier : en Argentine, au Canada, dans les îles Galápagos, en Éthiopie, en Géorgie, au Ghana, en Grècehttps://www.internetsociety.org/fr/blog/2021/03/reseau-communautaire-sarantaporo-gr-satisfaire-au-mieux-les-besoins-de-nos-communautes-tout-en-faisant-preuve-de-souplesse/, en Italie, au Mexique, au Nigeria, en Afrique du Sud, en OugandaLatanya Tower Construction 2020
video,
BOSCO UGANDA,
https://youtu.be/D80kWubF2jw, au Zimbabwe et aux États-Unis (New York Cityhttps://www.internetsociety.org/blog/2020/03/in-new-york-city-building-a-network-while-social-distancing/, Baltimore« Community school, tech groups join forces to set up free Wi-Fi network in Sandtown »,
BALTIMORE BUSINESS JOURNAL, 8 MAI 2020
https://www.bizjournals.com/baltimore/news/2020/05/08/community-school-tech-groups-join-forces-to-set-up.html, Seattle et Hawaii).
Le Chapterthon 2020 comprenait plusieurs projets axés sur la fourniture d’un accès à Internet à ceux qui en étaient privés, dont un réseau communautaire à Salinas, en Boliviehttps://youtu.be/9Uo_LU6CxwU. En Turquie, un projet a visé à développer et déployer un réseau de type blockchain dans quatre villes différenteshttps://youtu.be/ewkJK1SzzKA dans le but d’aider les organismes non gouvernementaux qui interviennent lors de catastrophes à communiquer et à gérer efficacement leurs ressources. Le didacticiel Internet-In-A-Boxhttps://youtu.be/FJljDlPyuDk du chapitre sud-africain et le manuel d’inclusion numériquehttps://youtu.be/mueX5dGIeOA du chapitre panaméen se sont concentrés sur l’accès à Internet par le biais de dispositifs Raspberry Pi. Le chapitre panaméen a également formé les habitants de Parara Puru, une communauté indigène sans électricité, eau potable et Internet. « Plus que tout, nous avons besoin d’ordinateurs, d’électricité et de technologie, pour que nos enfants puissent étudier », déclare Brenio, l’un des participants à la formation.
Nous avons également amélioré le savoir-faire et aidé les réseaux communautaires à prospérer grâce à des réunions virtuelles et à l’échange de conseils d’experts. En outre, nous avons élargi le cercle des pays et des organisations intergouvernementales qui reconnaissent la valeur des réseaux communautaires et les soutiennent.
Plus de 2 000 participants ont pris part à la réunion du Community Network Exchange Asia-Pacific, ainsi qu’à un webinaire sur les réussites asiatiqueshttps://www.internetsociety.org/fr/blog/2020/07/contribution-des-reseaux-communautaires-lors-de-la-pandemie-de-covid-19/. Dans le cadre du Sommet sur la connectivité autochtone 2020https://www.internetsociety.org/events/indigenous-connectivity-summit/2020/, 80 personnes ont suivi des cours sur les réseaux communautaireshttps://www.internetsociety.org/events/indigenous-connectivity-summit/2020/trainings/community-networks-webinar/ et les politiques et les plaidoyershttps://www.internetsociety.org/events/indigenous-connectivity-summit/2020/trainings/policy-advocacy-webinar/ et ont approuvé une série de recommandationshttps://www.internetsociety.org/resources/doc/2020/2020-ics-policy-recommendations/ qui pourraient permettre aux communautés autochtones d’avoir plus facilement accès à Internet. Le Sommet sur les réseaux communautaires en Afriquehttps://www.internetsociety.org/fr/events/summit-community-networks-africa/ a tenu trois sessions de septembre à novembre ; les organisations partenaires ont organisé une série de webinaires sur les réseaux communautaires et les questions d’accès ; et une table ronde interactive sur la création de réseaux communautaires au Moyen-Orient et en Afrique du Nord a eu lieu en décembre. En Amérique latine et dans les Caraïbes, 295 personnes, dont des décideurs, ont suivi notre cours intitulé « Construire des réseaux communautaires sans fil », tandis que notre webinaire « Modèles innovants pour connecter les non connectées » a attiré 174 représentants de la Commission interaméricaine des télécommunications (CITEL) provenant de plus de 20 pays. Enfin, nous avons travaillé avec les autorités gouvernementales pour qu’elles apportent leur soutien aux réseaux communautaires.
Aux niveaux local et régional, nous avons établi des partenariats avec des pays tels que l’Éthiopie, l’Ouganda, le Kenya et le Brésil, afin de créer des environnements réglementaires favorables. Au niveau mondial, nous avons fait en sorte que la valeur des réseaux communautaires soit reconnue dans les résultats officiels de l’UIT-D et du G20.
COUP DE PROJECTEUR SUR UN IMPACT
Offrir un accès à Internet à domicile lorsque l’accès public est devenu impossible
Avant l’arrivée de la pandémie, la plupart des habitants de la ville de Murambinda, dans l’est du Zimbabwe, accédaient à Internet au cybercafé local, principal point d’accès public du premier réseau communautaire d’Afrique. D’autres pouvaient se connecter via les points d’accès de Murambinda Works dans les écoles, les bureaux de l’État et le centre médical local.
Mais avec l’apparition des confinements, des quarantaines et des restrictions liées à la pandémie, nombre d’habitants ont réalisé qu’ils ne pouvaient plus se connecter depuis ces lieux publics.
Cela « a provoqué un tollé au sein des habitants qui avaient besoin de rester en contact avec leurs proches », explique Joseph Bishi, qui était le responsable technique du projet d’extension du réseau communautaire et de formation de Murambinda Workshttps://www.internetsociety.org/fr/blog/2018/12/murambinda-works-community-engagement-workshop/ parrainé par l’Internet Society en 2018-2019. Ce projet a permis d’étendre la couverture du réseau communautaire à un rayon de 40 km et de fournir un accès à quatre écoles, un hôpital, plusieurs organisations non gouvernementales ainsi qu’aux bureaux de l’administration locale.
En 2020, alors que de nombreux résidents ne pouvaient pas exercer leur métier et que les enfants étaient dans l’impossibilité de poursuivre leurs études, M. Bishi a décidé de se rapprocher de l’Internet Society afin que les habitants de la région bénéficient d’un accès à Internet à domicile.
Il a obtenu une bourse de 10 000 dollars, qui a permis d’installer un mât avec des systèmes solaires à Murambinda de novembre à décembre. Grâce à cette antenne, des points d’accès permettent désormais à la population locale d’accéder depuis chez elle à du matériel pédagogique sur la santé publique via une plateforme développée en collaboration avec TunapandaNET. Les habitants bénéficient d’un accès gratuit au contenu local ou d’un accès à Internet payant.
« Cela a été d’un grand secours pour nous, en tant que FAI communautaire… pour permettre aux habitants des zones rurales de travailler, de se rendre à l’église et de suivre des cours depuis chez eux », explique Joseph Bishi. « La vie des habitants de Murambinda tourne désormais autour de son réseau communautaire. »
Les élèves peuvent désormais accéder au matériel pédagogique par le biais d’une autre plateforme conçue par Murambinda Works en 2019. Les élèves et les enseignants peuvent se réunir dans le cadre d’une classe virtuelle. De nombreux enfants et enseignants sont déjà équipés pour l’apprentissage en ligne grâce à une précédente aide financière de l’Internet Society. Avant la pandémie, au moins 1 500 enseignants sur 3 224 et plus de 400 travailleurs de la santé de la province avaient également bénéficié d’une formation aux TIC et à l’informatique dispensée par Murambinda Works.
Le système de gestion scolaire a également permis aux inspecteurs d’académie de la région d’accéder à distance aux écoles sans avoir à se déplacer. Selon Joseph Bishi, d’autres changements pourraient être envisagés au profit des populations défavorisées du pays.
Internet a été indispensable en 2020.
La pandémie a engendré des difficultés sans précédent, et souvent surprenantes, pour notre travail. Mais nous n’avons pas baissé les bras, même s’il a parfois fallu revoir nos objectifs.
Les innombrables défis de 2020 ont mis en évidence la créativité, l’expertise et la persévérance de la communauté et du personnel de l’Internet Society face à l’adversité. Ceux-ci ont participé à l’élaboration de solutions qui ont aidé le monde à traverser cette période de confusion, d’anxiété et d’insécurité mondiales. Cette dynamique nous aidera à gérer la reprise, en 2021 et au-delà.
Et si le monde réalise plus que jamais l’importance et la puissance d’Internet, il ne peut pour l’instant se substituer aux interactions en face à face. Il joue plutôt un rôle essentiel de soutien aux interactions humaines lors des crises et peut être une balise sur le chemin du retour à la normale.
Si nous nous efforçons de surmonter les obstacles de la fracture numérique en construisant des réseaux meilleurs et plus solides, plus de gens auront les moyens d’affronter les futures tempêtes. Il est particulièrement urgent de connecter les personnes non connectées, afin que personne ne soit laissé pour compte.
Notre mission, qui consiste à garantir un Internet ouvert, connecté mondialement, sécurisé et fiable pour tous, est plus difficile que jamais. Mais 2020, plus que toute autre, a permis au monde de comprendre son importance et son urgence.
Nous ne pouvons pas l’accomplir seuls.
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